Renforcement du risque numérique en santé – Enjeux, attentes HAS & plan d’action

Certification HAS & cybersécurité — risques numériques

Renforcement du risque numérique en santé – Enjeux, attentes HAS & plan d’action

Systèmes d’information, dossier patient, cybersécurité, traçabilité et preuves pour la visite

Le risque numérique n’est plus un sujet “SI” isolé : il impacte directement la sécurité des soins (erreurs numériques, continuité d’activité, confidentialité) et prend une place croissante dans la certification HAS. Cette page vous aide à comprendre pourquoi le risque numérique se renforce, ce que la HAS attend (gouvernance, pratiques, preuves) et comment structurer une démarche opérationnelle avec des outils simples pour les équipes.

Contexte & pourquoi le risque se renforce

Le numérique s’est imposé comme un support central : dossier patient informatisé, prescription, résultats, imagerie, télésuivi, partage documentaire. En parallèle, les cyberattaques, les interruptions de service, et les erreurs numériques (mauvais dossier, mauvaise saisie, information non retrouvée) se multiplient.

Résultat : le risque numérique devient un risque qualité & sécurité des soins. Il concerne autant les équipes de terrain (usage quotidien, traçabilité) que les fonctions support (gouvernance SI, accès, sauvegardes, continuité).

À retenir : la HAS attend une démarche qui relie sécurité informatique et sécurité des soins : règles, pratiques observables, incidents analysés, actions suivies.

Ce qu’on appelle “risque numérique” en santé

En pratique, le risque numérique recouvre deux grandes familles : (1) les risques qui menacent la continuité et la confidentialité (cyberattaques, indisponibilité, fuite de données) ; (2) les risques qui menacent la qualité des soins (erreurs de saisie, mauvaise identification, traçabilité insuffisante, informations perdues).

  • Risque “SI” : disponibilité, sauvegardes, accès, réseaux, maintenance.
  • Risque “usage” : pratiques de connexion, saisie, transmission, qualité documentaire.
  • Risque “données” : RGPD, secret, partage non maîtrisé, mauvaise gestion des droits.
  • Risque “soins” : EIAS liés au numérique, erreurs médicamenteuses, confusion dossier.

Ce que la HAS attend dans la certification

La certification met l’accent sur la maîtrise des risques numériques liés aux pratiques de soins : organisation, règles, formation, traçabilité, gestion des incidents, et amélioration continue. Le numérique est attendu comme un support sûr : fiable, disponible, cohérent, et utilisé correctement.

Attendus fréquents observables

  • Gouvernance : rôles clairs (SI/qualité/soins), arbitrages, priorités.
  • Gestion des accès : habilitations adaptées, comptes nominatifs, gestion des départs.
  • Traçabilité : informations retrouvables, décisions documentées, versions maîtrisées.
  • Gestion des incidents : signalement, analyse, actions correctives, suivi.
  • Compétences : sensibilisation cybersécurité + formation aux usages métier.

SIH & dossier patient : points de vigilance

Le système d’information hospitalier (SIH) et le dossier patient sont des cibles “à double risque” : (1) ils concentrent des données sensibles ; (2) ils structurent la prise en charge. Les enjeux de certification portent sur la robustesse et sur la qualité documentaire au quotidien.

  • Identification : éviter doublons et homonymies, procédures claires, contrôles.
  • Qualité du dossier : saisies structurées, rubriques utilisées, informations critiques visibles.
  • Disponibilité : procédures dégradées en cas de panne (papier/traçabilité/reprise).
  • Partage : envoi sécurisé, destinataires maîtrisés, stockage contrôlé.
Astuce visite : préparez un parcours “preuve” : un exemple d’incident numérique + analyse + action + indicateur + amélioration observée.

Erreurs numériques : prévenir les EIAS

Les erreurs numériques peuvent devenir des EIAS quand elles touchent une décision, une administration de traitement, une identification, un résultat critique ou un document essentiel. La prévention combine organisation, formation et barrières simples.

  • Erreur d’identité : mauvais dossier → risque majeur.
  • Erreur de saisie : valeur/posologie/information mal renseignée.
  • Erreur de transmission : document envoyé au mauvais destinataire.
  • Erreur de traçabilité : information introuvable, décision non documentée.

Barrières efficaces (terrain)

  • Double vérification sur données critiques (identité, prescription, résultat).
  • Règles de saisie : où tracer quoi, comment nommer les documents.
  • Check-list rapide : avant validation/édition/envoi.
  • Feedback : partage des erreurs numériques anonymisées + corrections.

Cybersécurité : accès, mots de passe, phishing

Le renforcement du risque numérique passe aussi par des règles simples et appliquées : accès stricts, vigilance mails, protection des postes, sauvegardes. Les attaques “classiques” (phishing, ransomware) s’appuient souvent sur une faille humaine.

  • Accès : comptes nominatifs, droits minimum nécessaires, revues régulières.
  • Postes : verrouillage automatique, pas de sessions ouvertes, pas de partage d’identifiants.
  • Mails : réflexes anti-phishing, signalement, consignes visibles.
  • Sauvegardes : planifiées, testées, restauration vérifiée.

Preuves & documents utiles pour la visite

Les experts-visiteurs attendent des preuves simples, cohérentes et retrouvables. L’objectif : démontrer une maîtrise effective (pas uniquement documentaire).

  • Charte / règles : accès, mots de passe, usage des supports, impression.
  • Registre incidents SI : événements, analyse, actions correctives.
  • Traçabilité : exemples de dossiers bien structurés + règles de saisie.
  • Procédures dégradées : panne DPI, reprise, sécurité et traçabilité.
  • Formation : actions de sensibilisation, supports, taux de couverture.
Conseil : préparez un “classeur numérique” : critères ↔ preuves ↔ responsable ↔ date de mise à jour.

Plan d’action : méthode simple et efficace

1) Diagnostic rapide

  • Cartographier les risques numériques à fort impact soins.
  • Identifier les usages sensibles (identité, médicament, résultats).
  • Analyser les incidents déjà survenus et points faibles.

2) Prioriser & sécuriser

  • Gestion stricte des accès et des comptes utilisateurs.
  • Barrières anti-erreurs (double contrôle, check-lists).
  • Procédures dégradées et sauvegardes testées.

3) Former & ancrer les pratiques

Formation courte, concrète et orientée situations réelles : erreurs numériques, mails suspects, mauvais dossier, panne DPI, retour d’expérience terrain.

Les risques numériques en établissement de santé

Ressources, webinaires & financements

Webinaires proposés : nouveautés de l’évaluation ESSMS 2025, critères impératifs, droits & bientraitance, accompagnés traceurs/traceurs ciblés, audit & preuves. Financements possibles via QUALIOPI, OPCO et selon cas DPC.

Contact administratif et pédagogique :
Mélanie DOLLINGER – 07 45 14 13 69 – contact@federis-sante.com.
Formatrice : Séverine BOICHOT.

FAQ – Renforcement du risque numérique en santé

Pourquoi parle-t-on de “renforcement” du risque numérique ?

Parce que le numérique structure les soins et les parcours, tandis que les incidents (cyberattaques, erreurs numériques, défauts de traçabilité) peuvent impacter directement la sécurité des patients.

Quel lien avec la certification HAS ?

La HAS attend une maîtrise effective : gouvernance, gestion des accès, traçabilité, signalement et analyse des incidents numériques, actions suivies et formation des équipes.

Quelles preuves préparer ?

Charte et règles d’usage, registre d’incidents SI, procédures dégradées, exemple d’analyse d’un incident, indicateurs, formations et communication interne.

Quel est le levier le plus efficace ?

Combiner des règles simples, des barrières anti-erreurs (double contrôle), une sensibilisation régulière et un retour d’expérience issu d’événements réels.

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